CONCERTS DE JUIN : PLEIN FEU SUR FRANCIS POULENC (1899-1963)
Fils d’Émile Poulenc, l’un des fondateurs du groupe Rhône-Poulenc, Francis apprend le piano dès l'âge de cinq ans. À partir de 1915, il se perfectionne, inspiré par ses rencontres avec Claude Debussy et Maurice Ravel. À dix-huit ans, il compose sa Rapsodie nègre (1917), qui lui ferme la porte du Conservatoire de Paris, mais attire l’attention d’Igor Stravinsky. Fréquentant la Maison des amis des livres, il y fait la connaissance des poètes d’avant-garde, tels que Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Paul Éluard, dont il mettra de nombreux textes en musique.
En 1926, il rencontre le baryton Pierre Bernac, qui deviendra son interprète-fétiche et pour lequel il composera nombre de mélodies, l’accompagnant au piano de 1935 à 1959 dans des récitals de musique française à travers le monde entier. La mort de plusieurs amis, puis un pèlerinage à Rocamadour en 1935, le ramènent vers la foi catholique dont il s’était détourné. Même s'il continue à composer des mélodies légères jusqu’à la fin de sa vie, certaines de ses œuvres se font plus sombres et austères. En 1936, il compose les Litanies à la Vierge noire de Rocamadour, pour chœur de femmes et orgue, suivies de la Messe en sol majeur pour chœur mixte a cappella (1937) et des Quatre motets pour un temps de pénitence (1938-39). Il meurt le 30 janvier 1963 d'une crise cardiaque à son domicile de Paris , face au jardin du Luxembourg et est enterré au cimetière du Père-Lachaise.
C’est un Ave Verum uniquement pour chœur de femmes que nous allons avoir le plaisir d’interpréter durant nos concerts de juin.